Des Marocaines veulent gravir le Kilimandjaro, plus haut sommet dâAfrique Le 28 mars 2017 Ă 12h05 ModifiĂ© 28 mars 2017 Ă 12h05 Cinq Marocaines s'apprĂȘtent Ă gravir le Kilimandjaro, le plus haut sommet africain en Tanzanie, Ă m d'altitude. Objectif planter le drapeau du Maroc sur le toit de l'Afrique. Cette expĂ©dition sera encadrĂ©e par Nacer Ibn Abdeljalil, premier Marocain Ă avoir atteint l'Everest. "J'ai eu l'idĂ©e de cette expĂ©dition symbolique aprĂšs le retour du Maroc au sein de l'UA", a confiĂ© Ibn Abdeljalil Ă la MAP, faisant savoir qu'il s'est empressĂ© de la partager sur sa page Facebook oĂč elle a Ă©tĂ© accueillie avec beaucoup d'enthousiasme. L'expĂ©dition, qui dĂ©bute jeudi 30 mars, doit durer une semaine avec une arrivĂ©e au sommet du Kilimandjaro prĂ©vue pour le 3 avril. Le groupe comprendra Zineb Alaoui Kacimi, Yasmina SitaĂŻl, Malika El Alami, Ilham Boujlid et Asmae Chraibi. Le 28 mars 2017 Ă 12h05 ModifiĂ© 28 mars 2017 Ă 12h05
Lemassif du Mont Kenya fait parti des hauts volcans de lâAfrique de lâEst formĂ©s par lâactivitĂ© volcanique de la grande faille de la VallĂ©e du Rift. Ce stratovolcan, situĂ© tout prĂšs de lâĂ©quateur, est le deuxiĂšme plus haut sommet dâAfrique, derriĂšre le Kilimandjaro en Tanzanie. Soyez prĂȘt, lâascension du Mont Kenya inclus 1er janvier 2013, 1re journĂ©e Kilimandjaro, Tanzanie 7 h, on se rĂ©unit pour le petit-dĂ©jeuner sur le bord de la piscine Ćufs, patates, ailes de poulet, accompagnĂ©s dâune espĂšce de gruau local. On a rendez-vous avec notre guide Ă 8 h 30, mais il nâarrive quâĂ 9 h. On charge le minibus, et une douzaine de porteurs montent avec nous. On arrĂȘte en route pour sâacheter de lâeau pour la journĂ©e. Il fait un temps superbe, trĂšs ensoleillĂ©. Il nous faut une heure pour rejoindre le dĂ©part de la Machame Trail du Kilimandjaro. Pendant que notre Ă©quipe de porteurs passe Ă la pesĂ©e des charges, on remplit nos gourdes dâeau et on procĂšde Ă notre enregistrement dans le parc. Des Suisses, des Belges et des Français font la queue avec nous. En attendant ensuite notre guide pour partir, excitĂ©s au maximum, on procĂšde aux derniers ajustements dâĂ©quipement. On nous remet notre lunch quâon place dans notre sac de jour et on nous donne le signal de partir, il est 11 h 15. Pole-Pole jusquâau campement, nous dit-on. Aucun guide ne nous accompagnera pour cette section du parcours sans difficultĂ© ni risque de se perdre en route. On part de 1800 m dâaltitude et on doit se rendre Ă 3000 m sur un trajet de 18 km. Enfin, câest bien rĂ©el, on entame lâascension du Kili aprĂšs plus de deux ans de prĂ©paration, vĂȘtus de shorts et t-shirts, car la tempĂ©rature est chaude et humide. La route est large et abrupte dĂšs le dĂ©part. On marche Ă travers une forĂȘt tropicale luxuriante. Une liane pend au passage. Hugo en profite pour faire Tarzan, mais Jane ne rĂ©pond pas. AprĂšs 75 minutes de montĂ©e, une pluie diluvienne quâon nâavait pas vu venir sâabat sur nous. On cherche un abri sous les arbres et on met nos vĂȘtements de pluie. Trop tard, on est dĂ©trempĂ©. Croyant que cela va se calmer, vu lâintensitĂ© de la pluie, on sâarrĂȘte pour manger notre lunch un burger froid, du poulet, une mini-banane, un biscuit et du jus. La mĂ©tĂ©o ne change pas, on poursuit notre route sous la pluie. On arrive au campement Ă 15 h 45, soit 4 h 30 aprĂšs notre dĂ©part. On signe le registre, mais notre campement nâest pas prĂȘt, on est montĂ© trop vite, ça devait nous en prendre 6 h. La pluie se calme et sâarrĂȘte, tout le monde essaie dâen profiter pour faire sĂ©cher son linge. On sâinstalle des cordes Ă linge de fortune. Chacun est plus imaginatif que lâautre pour faire sĂ©cher ses bottes riz, Ă©ventail, bougie, serviette, poudre pour bĂ©bĂ©, duct tape, etc. Steve est passablement prĂ©occupĂ© par lâĂ©tat de ses bottes. Pendant ce temps, les membres de notre Ă©quipe de sherpas et de cuisiniers arrive les uns aprĂšs les autres et sâaffairent Ă monter le campement, ils sont 23 au total 18 porteurs, 3 guides et 3 cuisiniers. Laissez-moi vous prĂ©senter JUMA, le chef guide. Ainsi que Speedy Gonzalez, nous lâavons baptisĂ© ainsi, car il ne marche pas, il cours tout le temps. De plus, câest un gars cool qu aide tout le monde et il a toujours une attitude positive Nous avons aussi Erin, notre second guide, le doyen du groupe, il a 63 ans et Ă montĂ© le Kili plus dâune centaine de fois. Peu de temps aprĂšs, on sâinstalle dans la tente cuisine pour une partie de dĂ©s. Le souper arrive du poisson panĂ©. Juma vient nous expliquer la journĂ©e du lendemain, une courte ascension de 3 h 30 jusquâĂ 3800 m. Quelques parties de dĂ©s et on va se coucher dans nos tentes deux places. 2 janvier 2013, 2e journĂ©e Kilimandjaro, Tanzanie On se lĂšve Ă 7 h, on fait notre toilette, on remplit nos gourdes avant le petit-dĂ©jeuner de pain sec avec confiture, miel et beurre dâarachide, servi avec cafĂ© et chocolat chaud. Plus tard, on nous sert aussi les Ćufs et la saucisse. On part vers 9 h30 avec Juma et deux guides, il ne pleut pas, la tempĂ©rature est bonne, Ă 15 oC, on en profite pour admirer le paysage, mais on sent que lâorage nâest pas loin. Finalement on voit un gros nuage noir, vite, on met nos Goretex et aussitĂŽt la pluie se met Ă tomber et le tonnerre gronde dans la montagne. La pluie est si forte que la route se transforme en riviĂšre. La tempĂ©rature change drastiquement et la pluie se transforme en grĂȘle. On peine Ă avancer dans ces conditions. Quelques passages serrĂ©s sont effectuĂ©s sur des parois abruptes. Ătant donnĂ© lâĂ©tat de la situation, on dĂ©cide de prendre une pause sous un gros rocher. Nous sommes dĂ©trempĂ©s, la tempĂ©rature avoisine les 4 oC. Des porteurs vĂȘtus seulement de t-shirts y sont rĂ©fugiĂ©s⊠ça nâa pas de sens, ils vont crever de froid. AprĂšs 30 minutes de repos, la tempĂ©rature ne semble pas vouloir changer, alors on dĂ©cide de repartir malgrĂ© la grĂȘle et le tonnerre qui gronde toujours. La route est devenue impraticable tellement quâil y a dâeau et de grĂȘle. Ă plusieurs reprise on doit enjamber des riviĂšres. Finalement, on arrive Ă lâemplacement du campement 4 h 30 plus tard, il y a 5 cm de grĂȘle Ă la grandeur du site et nos tentes sont affaissĂ©es sous le poids des billes de glace. On se rend signer les registres dĂ©clarant notre arrivĂ©e et on se rĂ©fugie dans une petite salle Ă lâarriĂšre du refuge de bois. On est gelĂ© et transpercĂ© par lâhumiditĂ©. Juma vient nous rejoindre, il est dĂ©couragĂ©. Notre Ă©quipe de porteurs a eu beaucoup de difficultĂ©s Ă se rendre. Ils nous apportent un bon thĂ©, cela nous redonne des forces. La pluie se calme, on se rend Ă nos tentes autour desquelles on creuse des rigoles avec des bĂątons de bois pour Ă©viter dâĂȘtre inondĂ© pendant la nuit. Ouch! Faut pas creuser trop vite, ça donne mal Ă la tĂȘte Ă 3800 m. La pluie cesse, on Ă©tend notre linge pour le faire sĂ©cher, tout le monde a mĂ©thode et tente de faire le mieux avec ce quâils ont. AussitĂŽt que tout le linge est Ă©tendu, la pluie reprend aussitĂŽt. Impossible de faire sĂ©cher quoi que ce soit! On fait connaissance de trois AmĂ©ricains, un gars et ses deux sĆurs, de mĂȘme quâun Indien, un Chilien et un SuĂ©dois. Il nây a rien Ă faire, sinon jouer aux dĂ©s en buvant du thĂ© chaud, tout en essayant de faire sĂ©cher nos bottes en attendant le souper. Plus tard, câest le dĂ©briefing de Juma, le moral de son Ă©quipe est de 50-50 nous dit-il. Bref, vraiment pas fort. Il nous explique que câest la premiĂšre fois quâil voit de la neige/grĂȘle couvrir le sol Ă cet endroit. Le moral de Steve nâest pas trĂšs fort non plus, il se demande comment il pourra atteindre le sommet avec des bottes mouillĂ©es, alors que les tempĂ©ratures sont sous zĂ©ro. MalgrĂ© la tempĂ©rature, le reste de lâĂ©quipe demeure positif et essaie de transmettre son Ă©tat dâesprit aux autres. Demain tout ira mieux. 3 janvier 2013, 3e journĂ©e Kilimandjaro, Tanzanie On se rĂ©veille aprĂšs une nuit passĂ©e sous la pluie, les rigoles ont fait le travail, mais les tentes prennent lâeau par les coutures. Au matin, il ne pleut plus, mais la tempĂ©rature nâest pas meilleure. On remet notre linge mouillĂ© et on repart aprĂšs le petit-dĂ©jeuner. Un seul guide nous accompagne Erin. Juma doit redescendre lâautre guide qui souffre dâhypothermie. On entreprend lâascension vers la Lava Tower. AprĂšs une heure de montĂ©e, on croise des sherpas qui se relaient pour descendre un brancard. On dirait quâils redescendent un cadavre, mais non, câest un sherpa en hypothermie. Steve se prĂ©occupe particuliĂšrement de sa situation, il cherche son sleeping pour le rĂ©chauffer, mais nos sherpas sont parties avec nos sacs donc impossible de le trouver, aprĂšs quelques conseils et validations, il le laisse descendre. Deux heures dâaccalmie nous permettent de sĂ©cher un peu, mais la pluie reprend de plus belle. On est Ă plus de 4000 m, lâaltitude se fait sentir pour certains maux de tĂȘte et Ă©tourdissement persistant. Pole-pole, on poursuit sous une pluie froide jusquâĂ atteindre la Lava Tower Ă 4600 m dans des conditions particuliĂšrement difficiles avec une tempĂ©rature qui tourne autour du point de congĂ©lation. Habituellement, ce point dâarrĂȘt est magnifiqueâŠmais pas de chance pour nous. Nous sommes dans la neige et dans les nuages. On prend notre lunch Ă cĂŽtĂ© dâune grosse roche Ă moitiĂ© Ă lâabri de la neige mouillante. On est dĂ©trempĂ©, le froid nous transperce les os. On ne sâattarde pas, il nous faut bouger garder notre chaleur. Pour la suite, il nous faut redescendre Ă 4000 m Ă travers un ruisseau et une route escarpĂ©e. ArrivĂ©s au camp, il pleut encore, impossible de se faire sĂ©cher, on est dĂ©trempĂ©, un peu fiĂ©vreux et Ă©puisĂ©. Pendant que certains se rĂ©unissent avec nos amis chilien et indien, Hugo et moi en profitons pour faire un repos de 15 minutes dans notre tente. Jâen ai plein mon casque. Jâignore si ce sont les effets secondaires de la mĂ©floquine que jâai prise la veille contre la malaria qui me cause ces Ă©tourdissements, mais cette journĂ©e a Ă©tĂ© particuliĂšrement difficile. Je me dis que jâaurais dĂ» prendre de la Malarone comme les autres, un produit quâon prend chaque jour au lieu dâune fois par semaine, mais qui cause moins dâeffet secondaire. On se rĂ©unit ensuite pour souper, le moral des troupes est Ă son plus bas. Câest pourquoi, il nâa pas de photos!! AprĂšs trois jours de pluie, on se demande comment on arrivera Ă gĂ©rer nos vĂȘtements pour atteindre le sommet au sec. Juma est de retour aprĂšs avoir escortĂ© lâautre guide plus bas sur la montagne. Il nous informe quâil y a eu sept morts sur la montagne la veille, pour la plupart, des sherpas morts dâhypothermie, mais aussi un grimpeur irlandais, Ian McKeever, happĂ© par la foudre. Juma se veut rassurant, il nous dit que maintenant que la montagne a pris ces vies, tout ira mieux. Malheureusement, on ne partage pas les mĂȘmes convictions. Face Ă lâadversitĂ©, le groupe se rĂ©unit pour regarder les diffĂ©rentes options possibles. Notre voyage Ă©tait initialement prĂ©vu durer sept jours avec lâatteinte du sommet au jour 6. PremiĂšre option garder le plan initial et se donner les meilleures possibilitĂ©s dâacclimatation. DeuxiĂšme option se rendre directement au camp de Barafu Ă 4600 m pour tenter lâascension au jour 5 avec des vĂȘtements secs. Finalement, aprĂšs discussion avec Juma, on dĂ©cide de se rendre Ă Barafu et de voir dans quelles conditions nous serons pour tenter lâascension la nuit venue. Dossier conclu, on nâĂ©tire pas la soirĂ©e plus longtemps et on va se coucher en espĂ©rant que la nuit sera bonne. 4 janvier 2013, 4e journĂ©e Kilimandjaro, Tanzanie La nuit a Ă©tĂ© calme, peu de pluie, mais les tentes sont trĂšs humides. Heureusement, au matin, il ne pleut pas et on peut faire sĂ©cher nos trucs pendant une heure. La vue est magnifique, cela nous redonne de lâĂ©nergie et du positivisme au groupe. On part quand mĂȘme mouillĂ©, on range les bĂątons pour escalader une paroi de 200 m. Ce sera la seule partie technique du trek. Les sherpas sont vraiment surhumain. Ils transportent des charges lourdes en plus de devoir grimper des parois abruptes. Ils ont tous notre respect! Une fois rendu en haut de la paroi, nous arrivons sur un plateau oĂč on peut voir le campement Barranco, celui oĂč nous sommes partis ce matin. On croise plusieurs porteurs. Nous arrivons au camp Karanga, 3930m. Câest ce camp que nous avons dĂ©cidĂ© de sauter pour nous rendre directement Ă Barafu. Une chance, car en arrivant, nous voilĂ encore dans les nuages et la pluie se mets un peu de la partie. On dĂ©cide de pousser la cadence et de continuer Ă monter, on se dit quâil fera peut-ĂȘtre plus beau au dessus des nuages. Finalement, on prend encore une bonne dĂ©cision, sur la crĂȘte, il ne pleut pas et câest lĂ quâon mange un peu et on se repose. On continue notre chemin et on doit traverser une coulisse de lave. Le reste du chemin jusquâĂ Barafu est relativement sec. Pole-pole, guidĂ©s par Alain et Hugo, il nous faudra au total six heures pour atteindre le campement de Barafu. Il est 15 h 30, le moral des troupes est excellent, surtout quand nous avons une Ă©claircie qui nous permet de voir rapidement le sommet. Pour prendre la citation de lâaustralien que nous avions rencontrĂ© en dĂ©but de voyage »When the sun comes out, itâs amazing, mate ». De plus, lâaltitude ne nous a pas trop affectĂ©s durant cette longue journĂ©e de marche. Steve avait apportĂ© un tĂ©lĂ©phone satellite, on en profite donc pour tĂ©lĂ©phoner nos femmes et nos enfants pour leur expliquer notre cheminement jusquâici et surtout pour leur dire quâon fera le sommet ce soir. AussitĂŽt, que lâon fini nos appels, il se remet Ă pleuvoir lĂ©gĂšrement et rien ne sĂšche en fin de journĂ©e. On prend notre souper plus tĂŽt quâĂ lâhabitude vers 17 h. Câest Ă ce moment-lĂ quâon confirme quâon dĂ©cide de sâattaquer au sommet le soir mĂȘme. Au menu ce soir-lĂ , un ragoĂ»t africain Ă base de pommes de terre, le repas typique prĂ©ascension. Rodolphe avale une pilule pour dormir, il veut ĂȘtre sĂ»r de dormir avant la montĂ©e. Juma vient nous rencontrer avec trois autres gars qui feront lâascension finale avec nous. Il nous indique comment nous habiller. On se lĂšvera Ă 23 h pour prendre un thĂ© et partir Ă minuit. Tout le monde est excitĂ©, chacun retourne Ă sa tente pour prĂ©parer ses affaires. 18 h 30, extinction des feux, difficile de fermer lâĆil en raison du mĂ©lange dâexcitation et dâaltitude. Dormi ou pas, Juma sonne le rĂ©veil Ă 23 h0. Tout le monde sâhabille et sort de sa tente givrĂ©e par le froid, il fait -5 oC. On se rĂ©unit sous la tente cuisine pour le thĂ©. On nous remet notre eau pour le trajet et, sans plus de prĂ©ambules, câest un dĂ©part. ĂquipĂ©s de nos lampes frontales, on entreprend la montĂ©e vers notre objectif ultime, lâUhuru Peak. On aperçoit au loin des dizaines de lumiĂšres avançant Ă la file indienne Ă travers la montagne. Nous sommes dans les derniers groupes Ă partir. Le ciel est Ă©toilĂ©, il nây a aucun nuage, on voit la lune se lever Ă lâhorizonĂ©. Cela nous rappelle quâon en a pour la nuit Ă marcher, car on doit atteindre le sommet Ă la levĂ©e du jour. Pole-pole, nous avançons dans la nuit, mais rapidement nous devons effectuer un premier arrĂȘt pour enlever une couche, on sâest trop habillĂ©. Un dĂ©but facile, aucun mal de tĂȘte, ni Ă©tourdissement jusquâĂ 5000 m. Ă ce niveau, les nuages apparaissent et la tempĂ©rature se refroidit, un deuxiĂšme arrĂȘt est nĂ©cessaire pour se revĂȘtir et ajouter quelques Hot Pads dans nos mitaines, il fait alors -8 oC, mais ça paraĂźt plus froid. En voulant faire vite en sâhabillant, on sâessouffle rapidement. On se rappelle dây aller pole-pole. Les premiers symptĂŽmes du mal de lâaltitude apparaissent maux de tĂȘte et lĂ©gers Ă©tourdissements. La tempĂ©rature continue de descendre, il fait -10 oC, mais avec le vent qui sâest levĂ© et lâhumiditĂ©, ce doit ĂȘtre -20 oC comme tempĂ©rature ressentie. Pas un mot dans les troupes, chacun se concentre Ă passer un pied devant lâautre trĂšs lentement, Ă bien respirer, boire, manger et bouger ses extrĂ©mitĂ©s pour ne pas geler. Quelques arrĂȘts courts et efficaces pour boire et pisser. On dĂ©passe plusieurs groupes dans la montĂ©e. Ce nâest pas quâon va plus vite, mais on arrĂȘte moins longtemps, faut croire quâon est plus efficaces dans les arrĂȘts au puits. Hugo commence Ă avoir une dĂ©marche plus erratique, on remarque quâil tangue lĂ©gĂšrement de gauche Ă droite en montant. Plus on avance, plus il vacille. Christian, qui est juste derriĂšre lui, le replace Ă quelques reprises dans le chemin. On effectue un court arrĂȘt, Rodolphe prend la relĂšve derriĂšre Hugo, le manĂšge se poursuit. On est Ă 5300 m, Ă mi-chemin du sommet, câest Ă mon tour dâĂȘtre derriĂšre Hugo. Rodolphe mâinforme discrĂštement de surveiller Hugo. Je constate rapidement son Ă©tat. AussitĂŽt reparti, il perd pied et je dois lâattraper. Hugo a dĂ©passĂ© le stade des Ă©tourdissements, mais il persĂ©vĂšre dans la montĂ©e. Quelques minutes plus tard, il perd pied Ă nouveau. Je le rattrape, mais trop essoufflĂ© je demande Ă Rodolphe de prendre ma place. En repartant, Hugo perd pied une fois de plus, mais cette fois-ci Rodolphe le rattrape in extremis dâune chute de plusieurs mĂštres. Ăa semble la fin pour Hugo. On prend une pause pour en discuter. Hugo tient absolument Ă poursuivre. Un de nos guides le dĂ©charge de son sac et je lui prĂȘte mes bĂątons et nous voilĂ repartis. Pour Hugo, cela semble mieux aller, mais sa dĂ©marche demeure pĂ©nible. Le sommet est encore loin et il semble impensable quâon lâatteigne aujourdâhui, mais personne ne sâimagine refaire ce quâon a fait le lendemain, alors on continue. Les jambes lourdes, un pas Ă la fois, on continue tant quâon est capable et quâil nây a pas de signes de danger. La dĂ©marche dHugo demeure trĂšs prĂ©caire, il demande une pause et au mĂȘme moment il sâeffondre et se met Ă vomir. AussitĂŽt, les guides lâentourent. Ăa y est, câest fini pour aujourdâhui se dit-on; on a quâĂ retourner Ă Barafu et on rĂ©essayer le lendemain. On est Ă 5600 m au-dessus des nuages, il fait toujours nuit et on est tout prĂšs dâatteindre Stella Point. PassĂ© ce point, on sait que la pente est moins raide et la route plus facile. Les guides se font rassurants, câest la meilleure chose quâil pouvait arriver Ă Hugo nous disent-ils, maintenant il sera plus fort que nous tous. Hugo insiste pour poursuivre, on repart pole-pole, la pente est abrupte, les bottes traĂźnent sur le sol. Chacun entre dans sa bulle et met le focus sur ce quâil a Ă faire, chacun des pas est le prochain sommet Ă atteindre. Tout Ă coup, sans sâen rendre compte on est Ă Stella Point, le pire est fait. On se fait lâaccolade en voyant la lueur du soleil au loin, une lueur dâespoir nous disant que nous atteindrons le sommet bientĂŽt, une chaleur incroyable envahit nos corps gelĂ©s. On est Ă 5700 m. Une petite photo, et on repart, la vue est magnifique. On avance tranquillement sur la crĂȘte avec, dâun cĂŽtĂ©, le cratĂšre du volcan et de lâautre lâimmense glacier. Finalement, Ă 6 h 20, on atteint le sommet du Kilimandjaro, Uhuru Peak, le plus haut sommet dâAfrique Ă 5895 m. On est parmi les premiers de la journĂ©e, seulement une quinzaine de personnes y sont dĂ©jĂ . VidĂ©s, Ă©puisĂ©s, on atteint lâobjectif ultime aprĂšs avoir traversĂ© plusieurs embĂ»ches et remises en question, lâĂ©motion est intense. Tout le monde pleure de joie et cĂ©lĂšbre sa rĂ©ussite. Steve trouve mĂȘme lâĂ©nergie pour faire des entrevues avec chacun de nous. Il joue au journaliste de Radio Canada comme vous verrez dans la vidĂ©o!! Difficile pour nous de comprendre, car Steve Ă©tait le moins en forme de la gang et le voilĂ tout plein dâĂ©nergie au sommet, aucunement affectĂ© par lâaltitude. On prend la photo dâusage avec lâĂ©quipe, on profite du sommet, mais nos guides nous pressent de repartir, dâautres grimpeurs affluent, on ne peut pas monopoliser la place. Nous redescendons tranquillement vers Stella Point sous les rayons du soleil qui nous rĂ©chauffent. Lâeuphorie du sommet se dissipe et laisse place Ă la fatigue, on est complĂštement crevĂ©s. Petite pause Ă Stella Point, on mange un peu et on entame la descente abrupte dans le chemin de pierre et de sable volcanique qui sâĂ©croule sous nos pieds. La descente est beaucoup plus difficile musculairement que la montĂ©e, Rodolphe et Christian abandonnent leurs sacs aux guides. Cela nous prend deux heures pour atteindre le camp de Barafu. On prend un petit jus de fruit et tout le monde retourne se coucher 90 minutes. On apprĂ©cie ensuite un spaghetti au bĆuf, avant de remballer nos sacs de voyage et repartir. Le chemin de roche se transforme encore une fois en riviĂšre Ă plusieurs endroits de la descente, mais la pluie est moins persistante quâĂ la montĂ©e. La descente est difficile, les orteils tapent dans le fond des bottes, les genoux prennent lâimpact de chaque pas, des ampoules se forment aux pieds. Câest lĂ que lentraĂźnement des mois prĂ©cĂ©dents paie le plus. AprĂšs trois heures de marche, on arrive au camp oĂč nous devons passer la nuit. Sans trop dâintĂ©rĂȘt Ă dormir une nuit de plus dans une tente humide, Hugo et moi proposons au reste du groupe de poursuivre la descente jusquâen bas. AprĂšs quelques discussions et en Ă©change de payer la biĂšre et la pizza, nous convainquons le reste du groupe de poursuivre. Avant de nous laisser partir, nos sherpas nous demandent de leur remettre leur pourboire puisquâils resteront dormir Ă ce camp. Nâayant pas cet argent en main, on leur explique quâon leur versera le lendemain Ă lâhĂŽtel. On voit dans leurs visages quâils ne sont pas du tout Ă lâaise avec cette procĂ©dure. Le mĂ©contentement sâinstalle. AprĂšs plusieurs minutes de discussion, ils dĂ©cident finalement de nous suivre jusquâen bas et de recevoir leur pourboire au bureau de lâagence le lendemain. On reprend finalement la route. Hugo, Steve et moi suivons Erin au pas des sherpas, on aperçoit quelques singes au passage. Alain, accompagne Juma, Rodolphe et Christian suivant un peu plus loin derriĂšre. 37 km plus loin et Ă 4000 m du sommet, nous voilĂ enfin arrivĂ©s au camp de base du Kilimandjaro, 16 heures aprĂšs ĂȘtre partis du camp de Barafu pour atteindre le sommet du Kilimandjaro. Ă notre arrivĂ©e, on en profite pour prendre quelques Tusker avec nos guides en attendant Christian, Rodolphe et Alain. Finalement, le reste du groupe arrive une heure plus tard. Voici Christian avec nos trois guides qui nous ont fait atteindre le sommet. Le retour se fait ensuite dans un autobus avec notre Ă©quipe de porteurs, dans la joie et en chantant lâhymne du Kilimandjaro Hacuna matata! Merci Ă tous nos guides, porteurs et cuisiniers, sans vous nous nâaurions pas eu le mĂȘme succĂšs! Leplus haut sommet d'Afrique est le Kilimandjaro ( Tanzanie) Ă 5 892 mĂštres d'altitude. Il est suivi du Mont Kenya ( Kenya) et du Mont Stanley ( Ouganda / RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo) avec respectivement 5 199 et 5 109 mĂštres d'altitude. VOIR AUSSI : â Classement des villes les plus hautes du monde â Classement des continents par superficieUne montagne qui attire aussi bien les sportifs que les amateurs de sensations fortes Des formules ad hoc organisĂ©es par des guides non officiels» pour les randonneurs en groupe Une activitĂ© touristique qui fait prospĂ©rer les 7 villages de la vallĂ©e dâImlil Marocains et internationaux, les amateurs du trekking remplissent de plus en plus les sentiers menant au plus haut sommet du Maroc et de lâAfrique du Nord Ph. SB Du haut de ses 4165 mĂštres dâaltitude, le mont Toubkal nâimpressionne plus les randonneurs. Attirant de plus en plus les passionnĂ©s des sensations fortes, lâascension du plus haut sommet de lâAfrique du Nord, plus accessible que jamais, reste une Ă©preuve physique qui mĂ©rite le dĂ©tour. A une soixantaine de kilomĂštres de Marrakech et une heure en voiture, le village dâImlil constitue le point de dĂ©part pour la randonnĂ©e individuelle ou en groupe. DĂšs lâarrivĂ©e Ă Imlil, le ton est donnĂ©. Il y a une multitude de magasins de matĂ©riel de randonnĂ©e et les mules chargĂ©es de sacs de voyages arpentent le seul chemin qui dessert le village. EncouragĂ©s par la logistique assurĂ©e par les mules, les amateurs de trekking osent de plus en plus lâascension du Toubkal, pour le plus grand bonheur des habitants des villages au pied de la montagne. Depuis trois ans, nous recevons de plus en plus de groupes de randonneurs nationaux qui viennent pour faire lâascension de Toubkal. Cela nous assure une activitĂ© Ă©conomique importante comparĂ©e Ă celle qui Ă©tait dĂ©gagĂ©e avec les Ă©trangers», assure Said, gĂ©rant dâune auberge Ă Imlil. Aujourdâhui, et grĂące aux randonneurs qui viennent dĂ©fier lâaltitude et les terrains accidentĂ©s, les villages de la vallĂ©e dâImlil prospĂšrent. Il faudra arpenter un bon kilomĂštre composĂ© de petits sentiers pour enfin avoir une vue gĂ©nĂ©rale sur la vallĂ©e aux sept villages dâImlil. Au moment de traverser le lit de riviĂšre caillouteux, de minuscules parcelles de cultures en terrasses apparaissent sur les deux rives. Les arbres fruitiers noyer, cerisier et pommiers et les cultures vivriĂšres sont les principales cultures. Des milliers de fois piĂ©tinĂ©s par les marcheurs et les mules, les sentiers caillouteux creusĂ©s dans la montagne menant vers le sommet offrent un panorama de paysages qui change au fil de lâaltitude. Et au loin, seule la blancheur de la neige contraste avec le noir dâĂ©bĂšne du massif de Toubkal. Ici seuls quelques rares bergers viennent faire paĂźtre leurs chĂšvres, habituĂ©es aux hauteurs vertigineuses. Bien que lâagriculture, Avec un afflux permanent de pĂšlerins venant faire des offrandes et chercher la guĂ©rison miraculeuse auprĂšs du sanctuaire de Sidi Chamharouch, quelques commerces et restaurateurs sâassurent des revenus sĂ»rs Ph. SB lâĂ©levage des caprins ou le commerce constituent lâactivitĂ© principale des habitants de la VallĂ©e dâImlil, de nouveaux mĂ©tiers ont fait leur apparition depuis quelques annĂ©es. La restauration, la vente ou la location de matĂ©riel de randonnĂ©e, trĂšs rentables, se dĂ©veloppent aussi depuis peu. Le potentiel touristique indĂ©niable de la montagne est sans doute la raison qui maintient une grande partie des jeunes Ă rester dans leur rĂ©gion. Le transport des visiteurs et des randonneurs, lâhĂ©bergement et lâactivitĂ© de guide de montagne assurent des revenus corrects pour les villageois. Petit Ă petit, la montagne rĂ©vĂšle la beautĂ© de ses paysages et les mystĂšres qui lâentourent. Ce paysage Ă©poustouflant et la gĂ©ographie particuliĂšrement imposante, ont fait du Toubkal le lieu de tournage en 1997, dâun des plus beaux films de Martin Scorcese Kundun». En dehors de quelques cultures vivriĂšres sur terrasses, de lâĂ©levage de caprins et de commerce de produits dâartisanat locaux, lâactivitĂ© Ă©conomique est directement liĂ©e au tourisme de montagne. Ph. SB Le Toubkal reste encore entourĂ© de beaucoup de mystĂšres et certaines lĂ©gendes restent vivaces malgrĂ© le temps. Il a Ă©tĂ© pendant longtemps un lieu sacrĂ© pour le peuple des montagnes du Haut Atlas. Dans les carnets de voyages des premiers explorateurs europĂ©ens venus dans les annĂ©es 1920; des cairns ou kerkours» de pierres retrouvĂ©s sur le mont auraient Ă©tĂ© attribuĂ©s Ă des entitĂ©s divines. DâaprĂšs les dires des habitants, le sommet a longtemps Ă©tĂ© dĂ©diĂ© Ă Sidi Chamharouch, le roi des djinns. Aujourdâhui encore, on retrouve certains de ces cairns, Ă©parpillĂ©es ici et lĂ sur les passages empruntĂ©s vers les diffĂ©rents sommets. Le sanctuaire dĂ©diĂ© Ă Sidi Chamharouch, est dâailleurs frĂ©quentĂ© rĂ©guliĂšrement par des hommes et femmes venus chercher des guĂ©risons miracles. SituĂ© en plein milieu des montagnes, Ă presque deux heures et demi de marche de Imlil, le sanctuaire est Ă lâĂ©cart du chemin des randonneurs. Seule une roche Ă©norme recouverte de chaux et surplombĂ©e de trois drapeaux blanc et vert permet dâidentifier le lieu. Ici rĂšgne une atmosphĂšre Ă©trange, oĂč le religieux se mĂ©lange au mystique. Le silence est perturbĂ© par quelques psalmodies de coran Ă©manant dâune petite piĂšce au dessous de la roche, entrecoupĂ©s des cris stridents des nombreux corbeaux survolant le lieu. Selon les dires des villageois, ces oiseaux incarneraient des esprits malĂ©fiques errants autour de la demeure du sultan des djinns. Le sanctuaire est lâavant dernier point dâarrĂȘt avant lâarrivĂ©e aux deux refuges situĂ©s sur le flanc du sommet Ă mĂštres Avant la derniĂšre Ă©tape de lâascension du Mont, deux refuges offrent le gĂźte et le couvert aux randonneurs, dont le plus ancien date des annĂ©es 50 et est encore gĂ©rĂ© par le club alpin français Ph. SB dâaltitude. Le refuge de Toubkal est le plus ancien et a Ă©tĂ© construit par le club alpin français dans les annĂ©es 50. DisposĂ© en plusieurs dortoirs, et deux salles communes, le refuge de Toubkal, est certes basique, mais peut accueillir de 100 jusquâĂ 130 randonneurs et affiche souvent complet 15 jours Ă lâavance. Quelques organisateurs de randonnĂ©e au Toubkal ont mis en place une formule intĂ©ressante. Pour un groupe de plus de 30 personnes, je fais appel Ă un guide professionnel, un cuisinier et un aide cuisinier qui nous accompagnent tout le long du sĂ©jour, lâapprovisionnement y compris», explique Ismail, gĂ©rant de lâagence de voyage Smile Trip. AprĂšs une nuit passĂ©e au refuge, le dĂ©part vers le sommet dĂ©marre Ă lâaube. Certes il reste une centaine de mĂštres Ă peine pour le sommet, mais le nivelĂ© trĂšs important et lâaltitude rendent cette derniĂšre partie de lâascension trĂšs difficile. Il faut un grand effort physique et mental pour arriver au bout de cette Ă©tape. Pour beaucoup, cette aventure restera gravĂ©e Ă jamais dans la mĂ©moire. Pour dâautre, lâarrivĂ©e Ă la pyramide en fer indiquant le sommet du Toubkal est la consĂ©cration du dĂ©passement de soi. Un Ă©cosystĂšme Ă©conomique sâest dĂ©veloppĂ© autour du trekking Ă Toubkal, comme le transport de bagages et la gestion dâauberges, avec lâapparition rĂ©cente de nouveaux mĂ©tiers comme la location de matĂ©riel de randonnĂ©e Ph. SB A plusieurs Ă©gards, lâascension du Toubkal est une redĂ©couverte dâun Maroc reculĂ© et dâun peuple de montagne qui conserve et perpĂ©tue encore une part de sa culture des temps anciens. Elle est malheureusement aussi lâoccasion de constater lâimpact humain sur la nature en lâabsence de prise de conscience, Ă la fois des autoritĂ©s et des visiteurs, de lâimportance de protĂ©ger cet environnement fragile. Profession Guides de montagne... pas dĂ©clarĂ©s Avec lâaccĂšs de plus en plus facile au sport de montagne et lâascension des sommets, il nâest pas rare de croiser des randonneurs tentant lâascension du mont Toubkal sans guide. MĂ©connaissant les dangers dus Ă la glisse ou aux Ă©boulements frĂ©quents surtout en pĂ©riode de pluie, les randonneurs non accompagnĂ©s risquent des accidents qui sont frĂ©quents et parfois mortels. Pour les plus prudents, il suffit de faire appel au service dâun guide gĂ©nĂ©ralement contactĂ© dĂšs lâarrivĂ©e Ă Imlil. MĂȘme si la profession de guide de montagne est aujourdâhui encadrĂ©e et normalisĂ©e, Ă Toubkal, la majoritĂ© des guides sont non officiels. Natifs de la rĂ©gion et connaissant les chemins comme leurs poches, ces faux» guides aux yeux de la loi nâont aucune couverture lĂ©gale en cas dâaccidents. Or, en lâabsence de connaissance des normes de sĂ©curitĂ© et des rĂšgles de secourisme, le guide de montagne Ă Toubkal prend beaucoup de risque. Il est urgent dâencadrer la profession de guide de montagne dans cette rĂ©gion, il en va de la sĂ©curitĂ© des randonneurs et des guides locaux aussi», note Ahmed Michalou, guide professionnel de montagne. Bien quâil existe aujourdâhui deux Ă©coles pour la formation des guides de montagne Ă Ait Bouguemaz et rĂ©cemment Ă Marrakech, celles-ci restent inaccessibles pour la majoritĂ© des guides locaux, car exigeant le niveau baccalaurĂ©at. La baraka du DalaĂŻ Lama Pour les habitants des 7 villages de la VallĂ©e dâImlil, il y a un avant et un aprĂšs le film Kundun». Le tournage en 1997 du film du rĂ©alisateur Martin Scorcese sur la vie du DalaĂŻ Lama, dans lâauberge La Kasbah du Toubkal», a changĂ© la vie dans la vallĂ©e. En effet, les habitants de la vallĂ©e ont contribuĂ© activement pendant 6 mois aux opĂ©rations de tournage du film. Il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© quâau lieu de payer chaque individu pour son travail, les revenus dĂ©gagĂ©s allaient ĂȘtre utilisĂ©s comme fonds pour la crĂ©ation de lâAssociation Bassin dâImlil. En plus de ces fonds, les propriĂ©taires de la kasbah se sont engagĂ©s Ă verser 5% de chaque facture encaissĂ©e sur le compte de lâassociation, et ce, Ă vie. Lâassociation est constituĂ©e dâun reprĂ©sentant de chaque village et rĂ©alise depuis des projets pour le profit de toute la vallĂ©e et finance parfois des projets dans les villages avoisinants. Le dĂ©veloppement de lâirrigation des cultures en terrasse et la crĂ©ation dâun systĂšme de collecte des ordures dans la vallĂ©e constituent deux des projets les plus importants pour la vallĂ©e. Lâacquisition dâune ambulance pour le transport des cas urgents vers le centre de santĂ© de Asni, particuliĂšrement les accouchements difficiles, est Ă©galement un projet qui a eu beaucoup dâimpact. source Projets Raisonnables, lâhistoire de la Kasbah de Toubkal. Quid de lâenvironnement Le dĂ©veloppement du tourisme constitue une part importante de lâĂ©conomie de la rĂ©gion du Toubkal, Ă condition de prĂ©server cet environnement afin de le pĂ©renniser. TrĂšs peu de visiteurs savent toutefois quâils empiĂštent un parc national protĂ©gĂ© par la loi. Pire encore, le long du parcours allant de Imlil vers Mont de Toubkal, il nây a aucun point de ramassage de dĂ©chets visibles. Il en rĂ©sulte des dĂ©chets un peu partout, allant des emballages de biscuits et sucreries, aux bouteilles dâeau et sachets en plastique, abandonnĂ©s par les randonneurs. LâĂ©ducation et la sensibilisation au civisme constituent le thĂšme principal de lâactivitĂ© des associations qui opĂšrent dans la zone couvrant Imlil et les villages avoisinants. Plusieurs actions sont entreprises dans ce sens, dont lâopĂ©ration montagne propre qui sâeffectue au niveau du sommet de Toubkal. Le 21 Mai 2016” SOURCE WEB Par LâĂ©conomiste
Aenviron 100 km se trouve le majestueux Mont Kilimandjaro - la plus haute montagne d'Afrique et le quatriÚme sommet du monde - qui a accueilli le plus haut match de football de compétition
Le continent africain est plus connu pour ses grandes plaines et ses dĂ©serts. Pourtant, lâAfrique, câest aussi, de hautes montagnes, sommets et plateaux. Quels sont les 4 sommets les plus Ă©levĂ©s dâAfrique? La richesse du continent africain ne se limite pas seulement Ă son passĂ© historique trĂšs glorieux, Ă la richesse de son sous-sol ou encore Ă sa diversitĂ© ethnique et raciale. LâAfrique fait Ă©galement parler dâelle par la beautĂ© de ses paysages attrayants dignes des cartes postales. LâimmensitĂ© de ses atouts naturels fait donc Ă©galement sa richesse. Au rang de ses caractĂ©ristiques naturels se trouve le relief. Un relief composĂ© de plaines, de plateaux, de collines, de vallĂ©es et des montagnes. Ces-derniĂšres dominent le relief du continent tant par leur grandeur et leur immensitĂ© que par leur altitude. Ces montagnes dâAfrique constituent une vĂ©ritable attraction pour les touristes qui peuvent venir y randonner et parcourir une faune et une flore bien riches. Câest dans lâest de lâAfrique que nous retrouvez les Montagnes avec les plus hauts sommets. Elles sont sont aussi une fiertĂ© pour les locaux. En voici quelques-unes. Le Kilimandjaro 5892 mĂštres Le plus haut sommet de lâAfrique est bien sĂ»r le Kilimandjaro. Il se trouve Ă la frontiĂšre entre la Tanzanie et le Kenya. En effet, son nom en swahili est kilima Ya Njaro, ce qui veut dire montagne de la splendeur. Câest un grand volcan endormi depuis plus de 5ooo ans qui se trouve sur une vallĂ©e qui traverse lâest du continent dans sa partie Nord-sud. Il est composĂ© de trois principaux sommets. Vous avez le shira qui culmine Ă 3962 mĂštres Ă lâouest, le Mawenzi qui a une altitude de 5149 mĂštres Ă lâest et le sommet du Kibo au centre. Encore appelĂ© pic Uhuru, le Kibo atteint une hauteur de 5895 metres, et câest lui qui fait de cette chaine de montagnes la plus grande de tout le continent. SituĂ© au nord de la Tanzanie, il domine le cĆur du parc national de ce pays. Lâattraction majeure de cette montagne est la couche gĂ©ante de neiges quâon y trouve au sommet. Des touristes affluent dans la zone chaque annĂ©e pour dĂ©couvrir cette merveille de la nature. Vu son immense hauteur, son ascension nâest pas du tout facile. Elle est rĂ©servĂ©e aux personnes plus athlĂ©tiques et physiques en forme. Toutefois, il est possible de visiter cette montagne et de la dĂ©couvrir dâen bas et profiter de la beautĂ© du spectacle quâelle offre. Le mont Kenya 5199 mĂštres AprĂšs le toit de lâAfrique le Kilimandjaro, le mont Kenya se classe deuxiĂšme des sommets les plus grands dâAfrique en terme dâaltitude 5185 mĂštres En effet, cette montagne est composĂ©e du pic Lenana deuxiĂšme plus haut sommet de ce massif, du pic Nelion et du pic Batian. Ce-dernier est le sommet le plus Ă©levĂ© avec une altitude de 5199 m au-dessus du niveau de la mer. Notons que cette montagne Ă©tait Ă©galement un volcan dont la derniĂšre Ă©ruption remonte Ă plus de 2 millions dâannĂ©es. Le mont Stanley 5109 mĂštres Plus haute montagne du Congo et de lâOuganda, le Mont Stanley sĂ©pare la frontiĂšre de ces deux pays. Encore appelĂ©e mont Ngaliema, cette montagne enneigĂ©e du massif de Rwenzori entre les lacs Albert et Edouard culmine Ă 5109 mĂštres. Son point culminant câest le pic Marguerite. Le nom de cette montagne lui vient de lâexplorateur britannique Henry Stanley qui fut le premier europĂ©en Ă lâavoir dĂ©couverte. Câest un massif regroupant plusieurs pics entre autres le pic Savoie, le pic Ellena,le pic Elisabeth et le pic Phillippe. Cet endroit mĂ©rite amplement dây faire un tour en raison de sa beautĂ© et du patrimoine naturel quâil reprĂ©sente. Il est caractĂ©risĂ© plutĂŽt par un climat humide dĂ» aux deux saisons pluvieuses de mars Ă mai et de septembre Ă octobre. Au cours de cette pĂ©riode, il peut neiger Ă partir de 4300 m dâ montagne est la troisiĂšme du continent de par son altitude. Sa premiĂšre ascension a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en 1906 par lâalpiniste italien Prince Luigi Amedeo. Le Mont Meru 4565 mĂštres Encore appelĂ© ol doinyo orok » ou encore black montain », le mont Meru se trouve en Tanzanie et culmine Ă une altitude de 4565 mĂštres. SituĂ© dans la vallĂ©e du grand rift, câest un stratovolcan en sommeil dont le dernier rĂ©veil remonte Ă 1910. Câest la deuxiĂšme plus haute montagne de la Tanzanie. Il est situĂ© Ă 43 milles Ă lâouest de Kilimandjaro et se trouve au centre du parc national dâArusha. Son ascension nâest pas trĂšs Ă©prouvante que celle de sa grande voisine quâest le Kilimandjaro. Vous y trouverez Ă cĂŽtĂ© une forĂȘt luxuriante avec une faune bien riche en diverses espĂšces dâanimaux. On y rencontre de oiseaux, des lĂ©opards, des singes et pleins dâautres espĂšces dâanimaux. Ces principales montagnes que nous avons rapidement parcourues constituent une merveille de la nature. Ils en existent dâautres sur le continent offrant des paysages Ă©tonnants, de quoi passer de bons moments de dĂ©couverte, de dĂ©tente. PrĂ©sentĂ tous les dĂ©placements africains dâEmmanuel Macron, Franck Paris sait vraiment se faire discret. Il est pourtant au plus haut sommet de lâEtat concernant les relations Afrique-France mais ne fait pas parler de lui. Un âMonsieur Afriqueâ vraiment discret, une premiĂšre!| ŐÖÎșŃ áŽĐžĐ¶Đž | ĐÎŽáłŐŒĐ°ÖÎčĐČÎč ÏŐžŃĐŸáĄá՟Д | ÎĐżá„ Đ”áŻŃŃÎčŐșŐž | ÔČΔá”á§Őź Ń ŃŐ·ÎžÏ |
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