AprÚsavoir traversé la Corse à travers le GR20, le Rognacais Renaud Aita a réalisé le projet fou de gravir le Kilimandjaro, le plus haut sommet d'Afrique (5 895 m).

Des Marocaines veulent gravir le Kilimandjaro, plus haut sommet d’Afrique Le 28 mars 2017 Ă  12h05 ModifiĂ© 28 mars 2017 Ă  12h05 Cinq Marocaines s'apprĂȘtent Ă  gravir le Kilimandjaro, le plus haut sommet africain en Tanzanie, Ă  m d'altitude. Objectif planter le drapeau du Maroc sur le toit de l'Afrique. Cette expĂ©dition sera encadrĂ©e par Nacer Ibn Abdeljalil, premier Marocain Ă  avoir atteint l'Everest. "J'ai eu l'idĂ©e de cette expĂ©dition symbolique aprĂšs le retour du Maroc au sein de l'UA", a confiĂ© Ibn Abdeljalil Ă  la MAP, faisant savoir qu'il s'est empressĂ© de la partager sur sa page Facebook oĂč elle a Ă©tĂ© accueillie avec beaucoup d'enthousiasme. L'expĂ©dition, qui dĂ©bute jeudi 30 mars, doit durer une semaine avec une arrivĂ©e au sommet du Kilimandjaro prĂ©vue pour le 3 avril. Le groupe comprendra Zineb Alaoui Kacimi, Yasmina SitaĂŻl, Malika El Alami, Ilham Boujlid et Asmae Chraibi. Le 28 mars 2017 Ă  12h05 ModifiĂ© 28 mars 2017 Ă  12h05

Lemassif du Mont Kenya fait parti des hauts volcans de l’Afrique de l’Est formĂ©s par l’activitĂ© volcanique de la grande faille de la VallĂ©e du Rift. Ce stratovolcan, situĂ© tout prĂšs de l’équateur, est le deuxiĂšme plus haut sommet d’Afrique, derriĂšre le Kilimandjaro en Tanzanie. Soyez prĂȘt, l’ascension du Mont Kenya inclus 1er janvier 2013, 1re journĂ©e Kilimandjaro, Tanzanie 7 h, on se rĂ©unit pour le petit-dĂ©jeuner sur le bord de la piscine Ɠufs, patates, ailes de poulet, accompagnĂ©s d’une espĂšce de gruau local. On a rendez-vous avec notre guide Ă  8 h 30, mais il n’arrive qu’à 9 h. On charge le minibus, et une douzaine de porteurs montent avec nous. On arrĂȘte en route pour s’acheter de l’eau pour la journĂ©e. Il fait un temps superbe, trĂšs ensoleillĂ©. Il nous faut une heure pour rejoindre le dĂ©part de la Machame Trail du Kilimandjaro. Pendant que notre Ă©quipe de porteurs passe Ă  la pesĂ©e des charges, on remplit nos gourdes d’eau et on procĂšde Ă  notre enregistrement dans le parc. Des Suisses, des Belges et des Français font la queue avec nous. En attendant ensuite notre guide pour partir, excitĂ©s au maximum, on procĂšde aux derniers ajustements d’équipement. On nous remet notre lunch qu’on place dans notre sac de jour et on nous donne le signal de partir, il est 11 h 15. Pole-Pole jusqu’au campement, nous dit-on. Aucun guide ne nous accompagnera pour cette section du parcours sans difficultĂ© ni risque de se perdre en route. On part de 1800 m d’altitude et on doit se rendre Ă  3000 m sur un trajet de 18 km. Enfin, c’est bien rĂ©el, on entame l’ascension du Kili aprĂšs plus de deux ans de prĂ©paration, vĂȘtus de shorts et t-shirts, car la tempĂ©rature est chaude et humide. La route est large et abrupte dĂšs le dĂ©part. On marche Ă  travers une forĂȘt tropicale luxuriante. Une liane pend au passage. Hugo en profite pour faire Tarzan, mais Jane ne rĂ©pond pas. AprĂšs 75 minutes de montĂ©e, une pluie diluvienne qu’on n’avait pas vu venir s’abat sur nous. On cherche un abri sous les arbres et on met nos vĂȘtements de pluie. Trop tard, on est dĂ©trempĂ©. Croyant que cela va se calmer, vu l’intensitĂ© de la pluie, on s’arrĂȘte pour manger notre lunch un burger froid, du poulet, une mini-banane, un biscuit et du jus. La mĂ©tĂ©o ne change pas, on poursuit notre route sous la pluie. On arrive au campement Ă  15 h 45, soit 4 h 30 aprĂšs notre dĂ©part. On signe le registre, mais notre campement n’est pas prĂȘt, on est montĂ© trop vite, ça devait nous en prendre 6 h. La pluie se calme et s’arrĂȘte, tout le monde essaie d’en profiter pour faire sĂ©cher son linge. On s’installe des cordes Ă  linge de fortune. Chacun est plus imaginatif que l’autre pour faire sĂ©cher ses bottes riz, Ă©ventail, bougie, serviette, poudre pour bĂ©bĂ©, duct tape, etc. Steve est passablement prĂ©occupĂ© par l’état de ses bottes. Pendant ce temps, les membres de notre Ă©quipe de sherpas et de cuisiniers arrive les uns aprĂšs les autres et s’affairent Ă  monter le campement, ils sont 23 au total 18 porteurs, 3 guides et 3 cuisiniers. Laissez-moi vous prĂ©senter JUMA, le chef guide. Ainsi que Speedy Gonzalez, nous l’avons baptisĂ© ainsi, car il ne marche pas, il cours tout le temps. De plus, c’est un gars cool qu aide tout le monde et il a toujours une attitude positive Nous avons aussi Erin, notre second guide, le doyen du groupe, il a 63 ans et Ă  montĂ© le Kili plus d’une centaine de fois. Peu de temps aprĂšs, on s’installe dans la tente cuisine pour une partie de dĂ©s. Le souper arrive du poisson panĂ©. Juma vient nous expliquer la journĂ©e du lendemain, une courte ascension de 3 h 30 jusqu’à 3800 m. Quelques parties de dĂ©s et on va se coucher dans nos tentes deux places. 2 janvier 2013, 2e journĂ©e Kilimandjaro, Tanzanie On se lĂšve Ă  7 h, on fait notre toilette, on remplit nos gourdes avant le petit-dĂ©jeuner de pain sec avec confiture, miel et beurre d’arachide, servi avec cafĂ© et chocolat chaud. Plus tard, on nous sert aussi les Ɠufs et la saucisse. On part vers 9 h30 avec Juma et deux guides, il ne pleut pas, la tempĂ©rature est bonne, Ă  15 oC, on en profite pour admirer le paysage, mais on sent que l’orage n’est pas loin. Finalement on voit un gros nuage noir, vite, on met nos Goretex et aussitĂŽt la pluie se met Ă  tomber et le tonnerre gronde dans la montagne. La pluie est si forte que la route se transforme en riviĂšre. La tempĂ©rature change drastiquement et la pluie se transforme en grĂȘle. On peine Ă  avancer dans ces conditions. Quelques passages serrĂ©s sont effectuĂ©s sur des parois abruptes. Étant donnĂ© l’état de la situation, on dĂ©cide de prendre une pause sous un gros rocher. Nous sommes dĂ©trempĂ©s, la tempĂ©rature avoisine les 4 oC. Des porteurs vĂȘtus seulement de t-shirts y sont rĂ©fugiĂ©s
 ça n’a pas de sens, ils vont crever de froid. AprĂšs 30 minutes de repos, la tempĂ©rature ne semble pas vouloir changer, alors on dĂ©cide de repartir malgrĂ© la grĂȘle et le tonnerre qui gronde toujours. La route est devenue impraticable tellement qu’il y a d’eau et de grĂȘle. À plusieurs reprise on doit enjamber des riviĂšres. Finalement, on arrive Ă  l’emplacement du campement 4 h 30 plus tard, il y a 5 cm de grĂȘle Ă  la grandeur du site et nos tentes sont affaissĂ©es sous le poids des billes de glace. On se rend signer les registres dĂ©clarant notre arrivĂ©e et on se rĂ©fugie dans une petite salle Ă  l’arriĂšre du refuge de bois. On est gelĂ© et transpercĂ© par l’humiditĂ©. Juma vient nous rejoindre, il est dĂ©couragĂ©. Notre Ă©quipe de porteurs a eu beaucoup de difficultĂ©s Ă  se rendre. Ils nous apportent un bon thĂ©, cela nous redonne des forces. La pluie se calme, on se rend Ă  nos tentes autour desquelles on creuse des rigoles avec des bĂątons de bois pour Ă©viter d’ĂȘtre inondĂ© pendant la nuit. Ouch! Faut pas creuser trop vite, ça donne mal Ă  la tĂȘte Ă  3800 m. La pluie cesse, on Ă©tend notre linge pour le faire sĂ©cher, tout le monde a mĂ©thode et tente de faire le mieux avec ce qu’ils ont. AussitĂŽt que tout le linge est Ă©tendu, la pluie reprend aussitĂŽt. Impossible de faire sĂ©cher quoi que ce soit! On fait connaissance de trois AmĂ©ricains, un gars et ses deux sƓurs, de mĂȘme qu’un Indien, un Chilien et un SuĂ©dois. Il n’y a rien Ă  faire, sinon jouer aux dĂ©s en buvant du thĂ© chaud, tout en essayant de faire sĂ©cher nos bottes en attendant le souper. Plus tard, c’est le dĂ©briefing de Juma, le moral de son Ă©quipe est de 50-50 nous dit-il. Bref, vraiment pas fort. Il nous explique que c’est la premiĂšre fois qu’il voit de la neige/grĂȘle couvrir le sol Ă  cet endroit. Le moral de Steve n’est pas trĂšs fort non plus, il se demande comment il pourra atteindre le sommet avec des bottes mouillĂ©es, alors que les tempĂ©ratures sont sous zĂ©ro. MalgrĂ© la tempĂ©rature, le reste de l’équipe demeure positif et essaie de transmettre son Ă©tat d’esprit aux autres. Demain tout ira mieux. 3 janvier 2013, 3e journĂ©e Kilimandjaro, Tanzanie On se rĂ©veille aprĂšs une nuit passĂ©e sous la pluie, les rigoles ont fait le travail, mais les tentes prennent l’eau par les coutures. Au matin, il ne pleut plus, mais la tempĂ©rature n’est pas meilleure. On remet notre linge mouillĂ© et on repart aprĂšs le petit-dĂ©jeuner. Un seul guide nous accompagne Erin. Juma doit redescendre l’autre guide qui souffre d’hypothermie. On entreprend l’ascension vers la Lava Tower. AprĂšs une heure de montĂ©e, on croise des sherpas qui se relaient pour descendre un brancard. On dirait qu’ils redescendent un cadavre, mais non, c’est un sherpa en hypothermie. Steve se prĂ©occupe particuliĂšrement de sa situation, il cherche son sleeping pour le rĂ©chauffer, mais nos sherpas sont parties avec nos sacs donc impossible de le trouver, aprĂšs quelques conseils et validations, il le laisse descendre. Deux heures d’accalmie nous permettent de sĂ©cher un peu, mais la pluie reprend de plus belle. On est Ă  plus de 4000 m, l’altitude se fait sentir pour certains maux de tĂȘte et Ă©tourdissement persistant. Pole-pole, on poursuit sous une pluie froide jusqu’à atteindre la Lava Tower Ă  4600 m dans des conditions particuliĂšrement difficiles avec une tempĂ©rature qui tourne autour du point de congĂ©lation. Habituellement, ce point d’arrĂȘt est magnifique
mais pas de chance pour nous. Nous sommes dans la neige et dans les nuages. On prend notre lunch Ă  cĂŽtĂ© d’une grosse roche Ă  moitiĂ© Ă  l’abri de la neige mouillante. On est dĂ©trempĂ©, le froid nous transperce les os. On ne s’attarde pas, il nous faut bouger garder notre chaleur. Pour la suite, il nous faut redescendre Ă  4000 m Ă  travers un ruisseau et une route escarpĂ©e. ArrivĂ©s au camp, il pleut encore, impossible de se faire sĂ©cher, on est dĂ©trempĂ©, un peu fiĂ©vreux et Ă©puisĂ©. Pendant que certains se rĂ©unissent avec nos amis chilien et indien, Hugo et moi en profitons pour faire un repos de 15 minutes dans notre tente. J’en ai plein mon casque. J’ignore si ce sont les effets secondaires de la mĂ©floquine que j’ai prise la veille contre la malaria qui me cause ces Ă©tourdissements, mais cette journĂ©e a Ă©tĂ© particuliĂšrement difficile. Je me dis que j’aurais dĂ» prendre de la Malarone comme les autres, un produit qu’on prend chaque jour au lieu d’une fois par semaine, mais qui cause moins d’effet secondaire. On se rĂ©unit ensuite pour souper, le moral des troupes est Ă  son plus bas. C’est pourquoi, il n’a pas de photos!! AprĂšs trois jours de pluie, on se demande comment on arrivera Ă  gĂ©rer nos vĂȘtements pour atteindre le sommet au sec. Juma est de retour aprĂšs avoir escortĂ© l’autre guide plus bas sur la montagne. Il nous informe qu’il y a eu sept morts sur la montagne la veille, pour la plupart, des sherpas morts d’hypothermie, mais aussi un grimpeur irlandais, Ian McKeever, happĂ© par la foudre. Juma se veut rassurant, il nous dit que maintenant que la montagne a pris ces vies, tout ira mieux. Malheureusement, on ne partage pas les mĂȘmes convictions. Face Ă  l’adversitĂ©, le groupe se rĂ©unit pour regarder les diffĂ©rentes options possibles. Notre voyage Ă©tait initialement prĂ©vu durer sept jours avec l’atteinte du sommet au jour 6. PremiĂšre option garder le plan initial et se donner les meilleures possibilitĂ©s d’acclimatation. DeuxiĂšme option se rendre directement au camp de Barafu Ă  4600 m pour tenter l’ascension au jour 5 avec des vĂȘtements secs. Finalement, aprĂšs discussion avec Juma, on dĂ©cide de se rendre Ă  Barafu et de voir dans quelles conditions nous serons pour tenter l’ascension la nuit venue. Dossier conclu, on n’étire pas la soirĂ©e plus longtemps et on va se coucher en espĂ©rant que la nuit sera bonne. 4 janvier 2013, 4e journĂ©e Kilimandjaro, Tanzanie La nuit a Ă©tĂ© calme, peu de pluie, mais les tentes sont trĂšs humides. Heureusement, au matin, il ne pleut pas et on peut faire sĂ©cher nos trucs pendant une heure. La vue est magnifique, cela nous redonne de l’énergie et du positivisme au groupe. On part quand mĂȘme mouillĂ©, on range les bĂątons pour escalader une paroi de 200 m. Ce sera la seule partie technique du trek. Les sherpas sont vraiment surhumain. Ils transportent des charges lourdes en plus de devoir grimper des parois abruptes. Ils ont tous notre respect! Une fois rendu en haut de la paroi, nous arrivons sur un plateau oĂč on peut voir le campement Barranco, celui oĂč nous sommes partis ce matin. On croise plusieurs porteurs. Nous arrivons au camp Karanga, 3930m. C’est ce camp que nous avons dĂ©cidĂ© de sauter pour nous rendre directement Ă  Barafu. Une chance, car en arrivant, nous voilĂ  encore dans les nuages et la pluie se mets un peu de la partie. On dĂ©cide de pousser la cadence et de continuer Ă  monter, on se dit qu’il fera peut-ĂȘtre plus beau au dessus des nuages. Finalement, on prend encore une bonne dĂ©cision, sur la crĂȘte, il ne pleut pas et c’est lĂ  qu’on mange un peu et on se repose. On continue notre chemin et on doit traverser une coulisse de lave. Le reste du chemin jusqu’à Barafu est relativement sec. Pole-pole, guidĂ©s par Alain et Hugo, il nous faudra au total six heures pour atteindre le campement de Barafu. Il est 15 h 30, le moral des troupes est excellent, surtout quand nous avons une Ă©claircie qui nous permet de voir rapidement le sommet. Pour prendre la citation de l’australien que nous avions rencontrĂ© en dĂ©but de voyage »When the sun comes out, it’s amazing, mate ». De plus, l’altitude ne nous a pas trop affectĂ©s durant cette longue journĂ©e de marche. Steve avait apportĂ© un tĂ©lĂ©phone satellite, on en profite donc pour tĂ©lĂ©phoner nos femmes et nos enfants pour leur expliquer notre cheminement jusqu’ici et surtout pour leur dire qu’on fera le sommet ce soir. AussitĂŽt, que l’on fini nos appels, il se remet Ă  pleuvoir lĂ©gĂšrement et rien ne sĂšche en fin de journĂ©e. On prend notre souper plus tĂŽt qu’à l’habitude vers 17 h. C’est Ă  ce moment-lĂ  qu’on confirme qu’on dĂ©cide de s’attaquer au sommet le soir mĂȘme. Au menu ce soir-lĂ , un ragoĂ»t africain Ă  base de pommes de terre, le repas typique prĂ©ascension. Rodolphe avale une pilule pour dormir, il veut ĂȘtre sĂ»r de dormir avant la montĂ©e. Juma vient nous rencontrer avec trois autres gars qui feront l’ascension finale avec nous. Il nous indique comment nous habiller. On se lĂšvera Ă  23 h pour prendre un thĂ© et partir Ă  minuit. Tout le monde est excitĂ©, chacun retourne Ă  sa tente pour prĂ©parer ses affaires. 18 h 30, extinction des feux, difficile de fermer l’Ɠil en raison du mĂ©lange d’excitation et d’altitude. Dormi ou pas, Juma sonne le rĂ©veil Ă  23 h0. Tout le monde s’habille et sort de sa tente givrĂ©e par le froid, il fait -5 oC. On se rĂ©unit sous la tente cuisine pour le thĂ©. On nous remet notre eau pour le trajet et, sans plus de prĂ©ambules, c’est un dĂ©part. ÉquipĂ©s de nos lampes frontales, on entreprend la montĂ©e vers notre objectif ultime, l’Uhuru Peak. On aperçoit au loin des dizaines de lumiĂšres avançant Ă  la file indienne Ă  travers la montagne. Nous sommes dans les derniers groupes Ă  partir. Le ciel est Ă©toilĂ©, il n’y a aucun nuage, on voit la lune se lever Ă  l’horizonĂ©. Cela nous rappelle qu’on en a pour la nuit Ă  marcher, car on doit atteindre le sommet Ă  la levĂ©e du jour. Pole-pole, nous avançons dans la nuit, mais rapidement nous devons effectuer un premier arrĂȘt pour enlever une couche, on s’est trop habillĂ©. Un dĂ©but facile, aucun mal de tĂȘte, ni Ă©tourdissement jusqu’à 5000 m. À ce niveau, les nuages apparaissent et la tempĂ©rature se refroidit, un deuxiĂšme arrĂȘt est nĂ©cessaire pour se revĂȘtir et ajouter quelques Hot Pads dans nos mitaines, il fait alors -8 oC, mais ça paraĂźt plus froid. En voulant faire vite en s’habillant, on s’essouffle rapidement. On se rappelle d’y aller pole-pole. Les premiers symptĂŽmes du mal de l’altitude apparaissent maux de tĂȘte et lĂ©gers Ă©tourdissements. La tempĂ©rature continue de descendre, il fait -10 oC, mais avec le vent qui s’est levĂ© et l’humiditĂ©, ce doit ĂȘtre -20 oC comme tempĂ©rature ressentie. Pas un mot dans les troupes, chacun se concentre Ă  passer un pied devant l’autre trĂšs lentement, Ă  bien respirer, boire, manger et bouger ses extrĂ©mitĂ©s pour ne pas geler. Quelques arrĂȘts courts et efficaces pour boire et pisser. On dĂ©passe plusieurs groupes dans la montĂ©e. Ce n’est pas qu’on va plus vite, mais on arrĂȘte moins longtemps, faut croire qu’on est plus efficaces dans les arrĂȘts au puits. Hugo commence Ă  avoir une dĂ©marche plus erratique, on remarque qu’il tangue lĂ©gĂšrement de gauche Ă  droite en montant. Plus on avance, plus il vacille. Christian, qui est juste derriĂšre lui, le replace Ă  quelques reprises dans le chemin. On effectue un court arrĂȘt, Rodolphe prend la relĂšve derriĂšre Hugo, le manĂšge se poursuit. On est Ă  5300 m, Ă  mi-chemin du sommet, c’est Ă  mon tour d’ĂȘtre derriĂšre Hugo. Rodolphe m’informe discrĂštement de surveiller Hugo. Je constate rapidement son Ă©tat. AussitĂŽt reparti, il perd pied et je dois l’attraper. Hugo a dĂ©passĂ© le stade des Ă©tourdissements, mais il persĂ©vĂšre dans la montĂ©e. Quelques minutes plus tard, il perd pied Ă  nouveau. Je le rattrape, mais trop essoufflĂ© je demande Ă  Rodolphe de prendre ma place. En repartant, Hugo perd pied une fois de plus, mais cette fois-ci Rodolphe le rattrape in extremis d’une chute de plusieurs mĂštres. Ça semble la fin pour Hugo. On prend une pause pour en discuter. Hugo tient absolument Ă  poursuivre. Un de nos guides le dĂ©charge de son sac et je lui prĂȘte mes bĂątons et nous voilĂ  repartis. Pour Hugo, cela semble mieux aller, mais sa dĂ©marche demeure pĂ©nible. Le sommet est encore loin et il semble impensable qu’on l’atteigne aujourd’hui, mais personne ne s’imagine refaire ce qu’on a fait le lendemain, alors on continue. Les jambes lourdes, un pas Ă  la fois, on continue tant qu’on est capable et qu’il n’y a pas de signes de danger. La dĂ©marche dHugo demeure trĂšs prĂ©caire, il demande une pause et au mĂȘme moment il s’effondre et se met Ă  vomir. AussitĂŽt, les guides l’entourent. Ça y est, c’est fini pour aujourd’hui se dit-on; on a qu’à retourner Ă  Barafu et on rĂ©essayer le lendemain. On est Ă  5600 m au-dessus des nuages, il fait toujours nuit et on est tout prĂšs d’atteindre Stella Point. PassĂ© ce point, on sait que la pente est moins raide et la route plus facile. Les guides se font rassurants, c’est la meilleure chose qu’il pouvait arriver Ă  Hugo nous disent-ils, maintenant il sera plus fort que nous tous. Hugo insiste pour poursuivre, on repart pole-pole, la pente est abrupte, les bottes traĂźnent sur le sol. Chacun entre dans sa bulle et met le focus sur ce qu’il a Ă  faire, chacun des pas est le prochain sommet Ă  atteindre. Tout Ă  coup, sans s’en rendre compte on est Ă  Stella Point, le pire est fait. On se fait l’accolade en voyant la lueur du soleil au loin, une lueur d’espoir nous disant que nous atteindrons le sommet bientĂŽt, une chaleur incroyable envahit nos corps gelĂ©s. On est Ă  5700 m. Une petite photo, et on repart, la vue est magnifique. On avance tranquillement sur la crĂȘte avec, d’un cĂŽtĂ©, le cratĂšre du volcan et de l’autre l’immense glacier. Finalement, Ă  6 h 20, on atteint le sommet du Kilimandjaro, Uhuru Peak, le plus haut sommet d’Afrique Ă  5895 m. On est parmi les premiers de la journĂ©e, seulement une quinzaine de personnes y sont dĂ©jĂ . VidĂ©s, Ă©puisĂ©s, on atteint l’objectif ultime aprĂšs avoir traversĂ© plusieurs embĂ»ches et remises en question, l’émotion est intense. Tout le monde pleure de joie et cĂ©lĂšbre sa rĂ©ussite. Steve trouve mĂȘme l’énergie pour faire des entrevues avec chacun de nous. Il joue au journaliste de Radio Canada comme vous verrez dans la vidĂ©o!! Difficile pour nous de comprendre, car Steve Ă©tait le moins en forme de la gang et le voilĂ  tout plein d’énergie au sommet, aucunement affectĂ© par l’altitude. On prend la photo d’usage avec l’équipe, on profite du sommet, mais nos guides nous pressent de repartir, d’autres grimpeurs affluent, on ne peut pas monopoliser la place. Nous redescendons tranquillement vers Stella Point sous les rayons du soleil qui nous rĂ©chauffent. L’euphorie du sommet se dissipe et laisse place Ă  la fatigue, on est complĂštement crevĂ©s. Petite pause Ă  Stella Point, on mange un peu et on entame la descente abrupte dans le chemin de pierre et de sable volcanique qui s’écroule sous nos pieds. La descente est beaucoup plus difficile musculairement que la montĂ©e, Rodolphe et Christian abandonnent leurs sacs aux guides. Cela nous prend deux heures pour atteindre le camp de Barafu. On prend un petit jus de fruit et tout le monde retourne se coucher 90 minutes. On apprĂ©cie ensuite un spaghetti au bƓuf, avant de remballer nos sacs de voyage et repartir. Le chemin de roche se transforme encore une fois en riviĂšre Ă  plusieurs endroits de la descente, mais la pluie est moins persistante qu’à la montĂ©e. La descente est difficile, les orteils tapent dans le fond des bottes, les genoux prennent l’impact de chaque pas, des ampoules se forment aux pieds. C’est lĂ  que lentraĂźnement des mois prĂ©cĂ©dents paie le plus. AprĂšs trois heures de marche, on arrive au camp oĂč nous devons passer la nuit. Sans trop d’intĂ©rĂȘt Ă  dormir une nuit de plus dans une tente humide, Hugo et moi proposons au reste du groupe de poursuivre la descente jusqu’en bas. AprĂšs quelques discussions et en Ă©change de payer la biĂšre et la pizza, nous convainquons le reste du groupe de poursuivre. Avant de nous laisser partir, nos sherpas nous demandent de leur remettre leur pourboire puisqu’ils resteront dormir Ă  ce camp. N’ayant pas cet argent en main, on leur explique qu’on leur versera le lendemain Ă  l’hĂŽtel. On voit dans leurs visages qu’ils ne sont pas du tout Ă  l’aise avec cette procĂ©dure. Le mĂ©contentement s’installe. AprĂšs plusieurs minutes de discussion, ils dĂ©cident finalement de nous suivre jusqu’en bas et de recevoir leur pourboire au bureau de l’agence le lendemain. On reprend finalement la route. Hugo, Steve et moi suivons Erin au pas des sherpas, on aperçoit quelques singes au passage. Alain, accompagne Juma, Rodolphe et Christian suivant un peu plus loin derriĂšre. 37 km plus loin et Ă  4000 m du sommet, nous voilĂ  enfin arrivĂ©s au camp de base du Kilimandjaro, 16 heures aprĂšs ĂȘtre partis du camp de Barafu pour atteindre le sommet du Kilimandjaro. À notre arrivĂ©e, on en profite pour prendre quelques Tusker avec nos guides en attendant Christian, Rodolphe et Alain. Finalement, le reste du groupe arrive une heure plus tard. Voici Christian avec nos trois guides qui nous ont fait atteindre le sommet. Le retour se fait ensuite dans un autobus avec notre Ă©quipe de porteurs, dans la joie et en chantant l’hymne du Kilimandjaro Hacuna matata! Merci Ă  tous nos guides, porteurs et cuisiniers, sans vous nous n’aurions pas eu le mĂȘme succĂšs! Leplus haut sommet d'Afrique est le Kilimandjaro ( Tanzanie) Ă  5 892 mĂštres d'altitude. Il est suivi du Mont Kenya ( Kenya) et du Mont Stanley ( Ouganda / RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo) avec respectivement 5 199 et 5 109 mĂštres d'altitude. VOIR AUSSI : – Classement des villes les plus hautes du monde – Classement des continents par superficie
Une montagne qui attire aussi bien les sportifs que les amateurs de sensations fortes Des formules ad hoc organisĂ©es par des guides non officiels» pour les randonneurs en groupe Une activitĂ© touristique qui fait prospĂ©rer les 7 villages de la vallĂ©e d’Imlil Marocains et internationaux, les amateurs du trekking remplissent de plus en plus les sentiers menant au plus haut sommet du Maroc et de l’Afrique du Nord Ph. SB Du haut de ses 4165 mĂštres d’altitude, le mont Toubkal n’impressionne plus les randonneurs. Attirant de plus en plus les passionnĂ©s des sensations fortes, l’ascension du plus haut sommet de l’Afrique du Nord, plus accessible que jamais, reste une Ă©preuve physique qui mĂ©rite le dĂ©tour. A une soixantaine de kilomĂštres de Marrakech et une heure en voiture, le village d’Imlil constitue le point de dĂ©part pour la randonnĂ©e individuelle ou en groupe. DĂšs l’arrivĂ©e Ă  Imlil, le ton est donnĂ©. Il y a une multitude de magasins de matĂ©riel de randonnĂ©e et les mules chargĂ©es de sacs de voyages arpentent le seul chemin qui dessert le village. EncouragĂ©s par la logistique assurĂ©e par les mules, les amateurs de trekking osent de plus en plus l’ascension du Toubkal, pour le plus grand bonheur des habitants des villages au pied de la montagne. Depuis trois ans, nous recevons de plus en plus de groupes de randonneurs nationaux qui viennent pour faire l’ascension de Toubkal. Cela nous assure une activitĂ© Ă©conomique importante comparĂ©e Ă  celle qui Ă©tait dĂ©gagĂ©e avec les Ă©trangers», assure Said, gĂ©rant d’une auberge Ă  Imlil. Aujourd’hui, et grĂące aux randonneurs qui viennent dĂ©fier l’altitude et les terrains accidentĂ©s, les villages de la vallĂ©e d’Imlil prospĂšrent. Il faudra arpenter un bon kilomĂštre composĂ© de petits sentiers pour enfin avoir une vue gĂ©nĂ©rale sur la vallĂ©e aux sept villages d’Imlil. Au moment de traverser le lit de riviĂšre caillouteux, de minuscules parcelles de cultures en terrasses apparaissent sur les deux rives. Les arbres fruitiers noyer, cerisier et pommiers et les cultures vivriĂšres sont les principales cultures. Des milliers de fois piĂ©tinĂ©s par les marcheurs et les mules, les sentiers caillouteux creusĂ©s dans la montagne menant vers le sommet offrent un panorama de paysages qui change au fil de l’altitude. Et au loin, seule la blancheur de la neige contraste avec le noir d’ébĂšne du massif de Toubkal. Ici seuls quelques rares bergers viennent faire paĂźtre leurs chĂšvres, habituĂ©es aux hauteurs vertigineuses. Bien que l’agriculture, Avec un afflux permanent de pĂšlerins venant faire des offrandes et chercher la guĂ©rison miraculeuse auprĂšs du sanctuaire de Sidi Chamharouch, quelques commerces et restaurateurs s’assurent des revenus sĂ»rs Ph. SB l’élevage des caprins ou le commerce constituent l’activitĂ© principale des habitants de la VallĂ©e d’Imlil, de nouveaux mĂ©tiers ont fait leur apparition depuis quelques annĂ©es. La restauration, la vente ou la location de matĂ©riel de randonnĂ©e, trĂšs rentables, se dĂ©veloppent aussi depuis peu. Le potentiel touristique indĂ©niable de la montagne est sans doute la raison qui maintient une grande partie des jeunes Ă  rester dans leur rĂ©gion. Le transport des visiteurs et des randonneurs, l’hĂ©bergement et l’activitĂ© de guide de montagne assurent des revenus corrects pour les villageois. Petit Ă  petit, la montagne rĂ©vĂšle la beautĂ© de ses paysages et les mystĂšres qui l’entourent. Ce paysage Ă©poustouflant et la gĂ©ographie particuliĂšrement imposante, ont fait du Toubkal le lieu de tournage en 1997, d’un des plus beaux films de Martin Scorcese Kundun». En dehors de quelques cultures vivriĂšres sur terrasses, de l’élevage de caprins et de commerce de produits d’artisanat locaux, l’activitĂ© Ă©conomique est directement liĂ©e au tourisme de montagne. Ph. SB Le Toubkal reste encore entourĂ© de beaucoup de mystĂšres et certaines lĂ©gendes restent vivaces malgrĂ© le temps. Il a Ă©tĂ© pendant longtemps un lieu sacrĂ© pour le peuple des montagnes du Haut Atlas. Dans les carnets de voyages des premiers explorateurs europĂ©ens venus dans les annĂ©es 1920; des cairns ou kerkours» de pierres retrouvĂ©s sur le mont auraient Ă©tĂ© attribuĂ©s Ă  des entitĂ©s divines. D’aprĂšs les dires des habitants, le sommet a longtemps Ă©tĂ© dĂ©diĂ© Ă  Sidi Chamharouch, le roi des djinns. Aujourd’hui encore, on retrouve certains de ces cairns, Ă©parpillĂ©es ici et lĂ  sur les passages empruntĂ©s vers les diffĂ©rents sommets. Le sanctuaire dĂ©diĂ© Ă  Sidi Chamharouch, est d’ailleurs frĂ©quentĂ© rĂ©guliĂšrement par des hommes et femmes venus chercher des guĂ©risons miracles. SituĂ© en plein milieu des montagnes, Ă  presque deux heures et demi de marche de Imlil, le sanctuaire est Ă  l’écart du chemin des randonneurs. Seule une roche Ă©norme recouverte de chaux et surplombĂ©e de trois drapeaux blanc et vert permet d’identifier le lieu. Ici rĂšgne une atmosphĂšre Ă©trange, oĂč le religieux se mĂ©lange au mystique. Le silence est perturbĂ© par quelques psalmodies de coran Ă©manant d’une petite piĂšce au dessous de la roche, entrecoupĂ©s des cris stridents des nombreux corbeaux survolant le lieu. Selon les dires des villageois, ces oiseaux incarneraient des esprits malĂ©fiques errants autour de la demeure du sultan des djinns. Le sanctuaire est l’avant dernier point d’arrĂȘt avant l’arrivĂ©e aux deux refuges situĂ©s sur le flanc du sommet Ă  mĂštres Avant la derniĂšre Ă©tape de l’ascension du Mont, deux refuges offrent le gĂźte et le couvert aux randonneurs, dont le plus ancien date des annĂ©es 50 et est encore gĂ©rĂ© par le club alpin français Ph. SB d’altitude. Le refuge de Toubkal est le plus ancien et a Ă©tĂ© construit par le club alpin français dans les annĂ©es 50. DisposĂ© en plusieurs dortoirs, et deux salles communes, le refuge de Toubkal, est certes basique, mais peut accueillir de 100 jusqu’à 130 randonneurs et affiche souvent complet 15 jours Ă  l’avance. Quelques organisateurs de randonnĂ©e au Toubkal ont mis en place une formule intĂ©ressante. Pour un groupe de plus de 30 personnes, je fais appel Ă  un guide professionnel, un cuisinier et un aide cuisinier qui nous accompagnent tout le long du sĂ©jour, l’approvisionnement y compris», explique Ismail, gĂ©rant de l’agence de voyage Smile Trip. AprĂšs une nuit passĂ©e au refuge, le dĂ©part vers le sommet dĂ©marre Ă  l’aube. Certes il reste une centaine de mĂštres Ă  peine pour le sommet, mais le nivelĂ© trĂšs important et l’altitude rendent cette derniĂšre partie de l’ascension trĂšs difficile. Il faut un grand effort physique et mental pour arriver au bout de cette Ă©tape. Pour beaucoup, cette aventure restera gravĂ©e Ă  jamais dans la mĂ©moire. Pour d’autre, l’arrivĂ©e Ă  la pyramide en fer indiquant le sommet du Toubkal est la consĂ©cration du dĂ©passement de soi. Un Ă©cosystĂšme Ă©conomique s’est dĂ©veloppĂ© autour du trekking Ă  Toubkal, comme le transport de bagages et la gestion d’auberges, avec l’apparition rĂ©cente de nouveaux mĂ©tiers comme la location de matĂ©riel de randonnĂ©e Ph. SB A plusieurs Ă©gards, l’ascension du Toubkal est une redĂ©couverte d’un Maroc reculĂ© et d’un peuple de montagne qui conserve et perpĂ©tue encore une part de sa culture des temps anciens. Elle est malheureusement aussi l’occasion de constater l’impact humain sur la nature en l’absence de prise de conscience, Ă  la fois des autoritĂ©s et des visiteurs, de l’importance de protĂ©ger cet environnement fragile. Profession Guides de montagne... pas dĂ©clarĂ©s Avec l’accĂšs de plus en plus facile au sport de montagne et l’ascension des sommets, il n’est pas rare de croiser des randonneurs tentant l’ascension du mont Toubkal sans guide. MĂ©connaissant les dangers dus Ă  la glisse ou aux Ă©boulements frĂ©quents surtout en pĂ©riode de pluie, les randonneurs non accompagnĂ©s risquent des accidents qui sont frĂ©quents et parfois mortels. Pour les plus prudents, il suffit de faire appel au service d’un guide gĂ©nĂ©ralement contactĂ© dĂšs l’arrivĂ©e Ă  Imlil. MĂȘme si la profession de guide de montagne est aujourd’hui encadrĂ©e et normalisĂ©e, Ă  Toubkal, la majoritĂ© des guides sont non officiels. Natifs de la rĂ©gion et connaissant les chemins comme leurs poches, ces faux» guides aux yeux de la loi n’ont aucune couverture lĂ©gale en cas d’accidents. Or, en l’absence de connaissance des normes de sĂ©curitĂ© et des rĂšgles de secourisme, le guide de montagne Ă  Toubkal prend beaucoup de risque. Il est urgent d’encadrer la profession de guide de montagne dans cette rĂ©gion, il en va de la sĂ©curitĂ© des randonneurs et des guides locaux aussi», note Ahmed Michalou, guide professionnel de montagne. Bien qu’il existe aujourd’hui deux Ă©coles pour la formation des guides de montagne Ă  Ait Bouguemaz et rĂ©cemment Ă  Marrakech, celles-ci restent inaccessibles pour la majoritĂ© des guides locaux, car exigeant le niveau baccalaurĂ©at. La baraka du DalaĂŻ Lama Pour les habitants des 7 villages de la VallĂ©e d’Imlil, il y a un avant et un aprĂšs le film Kundun». Le tournage en 1997 du film du rĂ©alisateur Martin Scorcese sur la vie du DalaĂŻ Lama, dans l’auberge La Kasbah du Toubkal», a changĂ© la vie dans la vallĂ©e. En effet, les habitants de la vallĂ©e ont contribuĂ© activement pendant 6 mois aux opĂ©rations de tournage du film. Il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© qu’au lieu de payer chaque individu pour son travail, les revenus dĂ©gagĂ©s allaient ĂȘtre utilisĂ©s comme fonds pour la crĂ©ation de l’Association Bassin d’Imlil. En plus de ces fonds, les propriĂ©taires de la kasbah se sont engagĂ©s Ă  verser 5% de chaque facture encaissĂ©e sur le compte de l’association, et ce, Ă  vie. L’association est constituĂ©e d’un reprĂ©sentant de chaque village et rĂ©alise depuis des projets pour le profit de toute la vallĂ©e et finance parfois des projets dans les villages avoisinants. Le dĂ©veloppement de l’irrigation des cultures en terrasse et la crĂ©ation d’un systĂšme de collecte des ordures dans la vallĂ©e constituent deux des projets les plus importants pour la vallĂ©e. L’acquisition d’une ambulance pour le transport des cas urgents vers le centre de santĂ© de Asni, particuliĂšrement les accouchements difficiles, est Ă©galement un projet qui a eu beaucoup d’impact. source Projets Raisonnables, l’histoire de la Kasbah de Toubkal. Quid de l’environnement Le dĂ©veloppement du tourisme constitue une part importante de l’économie de la rĂ©gion du Toubkal, Ă  condition de prĂ©server cet environnement afin de le pĂ©renniser. TrĂšs peu de visiteurs savent toutefois qu’ils empiĂštent un parc national protĂ©gĂ© par la loi. Pire encore, le long du parcours allant de Imlil vers Mont de Toubkal, il n’y a aucun point de ramassage de dĂ©chets visibles. Il en rĂ©sulte des dĂ©chets un peu partout, allant des emballages de biscuits et sucreries, aux bouteilles d’eau et sachets en plastique, abandonnĂ©s par les randonneurs. L’éducation et la sensibilisation au civisme constituent le thĂšme principal de l’activitĂ© des associations qui opĂšrent dans la zone couvrant Imlil et les villages avoisinants. Plusieurs actions sont entreprises dans ce sens, dont l’opĂ©ration montagne propre qui s’effectue au niveau du sommet de Toubkal. Le 21 Mai 2016” SOURCE WEB Par L’économiste

Aenviron 100 km se trouve le majestueux Mont Kilimandjaro - la plus haute montagne d'Afrique et le quatriÚme sommet du monde - qui a accueilli le plus haut match de football de compétition

Le continent africain est plus connu pour ses grandes plaines et ses dĂ©serts. Pourtant, l’Afrique, c’est aussi, de hautes montagnes, sommets et plateaux. Quels sont les 4 sommets les plus Ă©levĂ©s d’Afrique? La richesse du continent africain ne se limite pas seulement Ă  son passĂ© historique trĂšs glorieux, Ă  la richesse de son sous-sol ou encore Ă  sa diversitĂ© ethnique et raciale. L’Afrique fait Ă©galement parler d’elle par la beautĂ© de ses paysages attrayants dignes des cartes postales. L’immensitĂ© de ses atouts naturels fait donc Ă©galement sa richesse. Au rang de ses caractĂ©ristiques naturels se trouve le relief. Un relief composĂ© de plaines, de plateaux, de collines, de vallĂ©es et des montagnes. Ces-derniĂšres dominent le relief du continent tant par leur grandeur et leur immensitĂ© que par leur altitude. Ces montagnes d’Afrique constituent une vĂ©ritable attraction pour les touristes qui peuvent venir y randonner et parcourir une faune et une flore bien riches. C’est dans l’est de l’Afrique que nous retrouvez les Montagnes avec les plus hauts sommets. Elles sont sont aussi une fiertĂ© pour les locaux. En voici quelques-unes. Le Kilimandjaro 5892 mĂštres Le plus haut sommet de l’Afrique est bien sĂ»r le Kilimandjaro. Il se trouve Ă  la frontiĂšre entre la Tanzanie et le Kenya. En effet, son nom en swahili est kilima Ya Njaro, ce qui veut dire montagne de la splendeur. C’est un grand volcan endormi depuis plus de 5ooo ans qui se trouve sur une vallĂ©e qui traverse l’est du continent dans sa partie Nord-sud. Il est composĂ© de trois principaux sommets. Vous avez le shira qui culmine Ă  3962 mĂštres Ă  l’ouest, le Mawenzi qui a une altitude de 5149 mĂštres Ă  l’est et le sommet du Kibo au centre. Encore appelĂ© pic Uhuru, le Kibo atteint une hauteur de 5895 metres, et c’est lui qui fait de cette chaine de montagnes la plus grande de tout le continent. SituĂ© au nord de la Tanzanie, il domine le cƓur du parc national de ce pays. L’attraction majeure de cette montagne est la couche gĂ©ante de neiges qu’on y trouve au sommet. Des touristes affluent dans la zone chaque annĂ©e pour dĂ©couvrir cette merveille de la nature. Vu son immense hauteur, son ascension n’est pas du tout facile. Elle est rĂ©servĂ©e aux personnes plus athlĂ©tiques et physiques en forme. Toutefois, il est possible de visiter cette montagne et de la dĂ©couvrir d’en bas et profiter de la beautĂ© du spectacle qu’elle offre. Le mont Kenya 5199 mĂštres AprĂšs le toit de l’Afrique le Kilimandjaro, le mont Kenya se classe deuxiĂšme des sommets les plus grands d’Afrique en terme d’altitude 5185 mĂštres En effet, cette montagne est composĂ©e du pic Lenana deuxiĂšme plus haut sommet de ce massif, du pic Nelion et du pic Batian. Ce-dernier est le sommet le plus Ă©levĂ© avec une altitude de 5199 m au-dessus du niveau de la mer. Notons que cette montagne Ă©tait Ă©galement un volcan dont la derniĂšre Ă©ruption remonte Ă  plus de 2 millions d’annĂ©es. Le mont Stanley 5109 mĂštres Plus haute montagne du Congo et de l’Ouganda, le Mont Stanley sĂ©pare la frontiĂšre de ces deux pays. Encore appelĂ©e mont Ngaliema, cette montagne enneigĂ©e du massif de Rwenzori entre les lacs Albert et Edouard culmine Ă  5109 mĂštres. Son point culminant c’est le pic Marguerite. Le nom de cette montagne lui vient de l’explorateur britannique Henry Stanley qui fut le premier europĂ©en Ă  l’avoir dĂ©couverte. C’est un massif regroupant plusieurs pics entre autres le pic Savoie, le pic Ellena,le pic Elisabeth et le pic Phillippe. Cet endroit mĂ©rite amplement d’y faire un tour en raison de sa beautĂ© et du patrimoine naturel qu’il reprĂ©sente. Il est caractĂ©risĂ© plutĂŽt par un climat humide dĂ» aux deux saisons pluvieuses de mars Ă  mai et de septembre Ă  octobre. Au cours de cette pĂ©riode, il peut neiger Ă  partir de 4300 m d’ montagne est la troisiĂšme du continent de par son altitude. Sa premiĂšre ascension a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en 1906 par l’alpiniste italien Prince Luigi Amedeo. Le Mont Meru 4565 mĂštres Encore appelĂ© ol doinyo orok » ou encore black montain », le mont Meru se trouve en Tanzanie et culmine Ă  une altitude de 4565 mĂštres. SituĂ© dans la vallĂ©e du grand rift, c’est un stratovolcan en sommeil dont le dernier rĂ©veil remonte Ă  1910. C’est la deuxiĂšme plus haute montagne de la Tanzanie. Il est situĂ© Ă  43 milles Ă  l’ouest de Kilimandjaro et se trouve au centre du parc national d’Arusha. Son ascension n’est pas trĂšs Ă©prouvante que celle de sa grande voisine qu’est le Kilimandjaro. Vous y trouverez Ă  cĂŽtĂ© une forĂȘt luxuriante avec une faune bien riche en diverses espĂšces d’animaux. On y rencontre de oiseaux, des lĂ©opards, des singes et pleins d’autres espĂšces d’animaux. Ces principales montagnes que nous avons rapidement parcourues constituent une merveille de la nature. Ils en existent d’autres sur le continent offrant des paysages Ă©tonnants, de quoi passer de bons moments de dĂ©couverte, de dĂ©tente. PrĂ©sentĂ  tous les dĂ©placements africains d’Emmanuel Macron, Franck Paris sait vraiment se faire discret. Il est pourtant au plus haut sommet de l’Etat concernant les relations Afrique-France mais ne fait pas parler de lui. Un “Monsieur Afrique” vraiment discret, une premiĂšre!
Voir toute la catĂ©gorie Pro PubliĂ© le 18/08/22 Ă  16h55 1 Le Kilimandjaro en passe d'ĂȘtre Ă©quipĂ© d'une connexion internet haut dĂ©bit ? C'est l'objectif que s'est fixĂ© le ministre tanzanien de l'Information, Nape Nnauye, pour la fin de l'annĂ©e. Le Kilimandjaro bientĂŽt Ă©quipĂ© d'une connexion internet haut dĂ©bit ?© Getty ImagesEt si mĂȘme les coins les plus reculĂ©s, les plus "authentiques", finissaient par succomber Ă  la folie des rĂ©seaux sociaux ? C'est typiquement ce qui est en train d'arriver au Kilimandjaro 5895 mĂštres d'altitude qui devrait ĂȘtre Ă©quipĂ© d'une connexion internet haut dĂ©bit d'ici la fin de l'annĂ©e. Le plus haut sommet d'Afrique va donc imiter le plus haut du monde, l'Everest, qui est Ă©quipĂ© d'un accĂšs Ă  Internet depuis 16 aoĂ»t, le rĂ©seau Ă©tait installĂ© Ă  3720 mĂštres d'altitude. Et dĂ©jĂ , le ministre de l'information de la Tanzanie, Nape Nnauye, qualifiait l'Ă©vĂ©nement d'historique. L'objectif annoncĂ© ? Renforcer la sĂ©curitĂ© des porteurs et des grimpeurs lors de leur ascension. Mais nul doute que l'accĂšs Ă  Internet permettra Ă©galement Ă  toute personne Ă©quipĂ©e d'un smartphone de diffuser ses exploits en temps rĂ©el sur Snapchat, Instagram ou encore Twitter... comme si la course Ă  la meilleure "story" ne pouvait pas ĂȘtre mise sur pause le temps d'une sur le mont Kilimanjaro Je hisse des communications INTERNET Ă  haut dĂ©bit haut dĂ©bit sur le toit de l’ touristes peuvent dĂ©sormais communiquer dans le monde entier depuis le sommet du ALLONS AU PIC UHURU.royaltourcompliment Nape Moses Nnauye Nnauye_Nape August 16, 2022Pour rappel, environ 35 000 personnes tentent l'ascension du Kilimandjaro chaque annĂ©e, ce qui reprĂ©sente une source de revenus importante pour la Tanzanie et le Kenya. Le fait que le sommet soit Ă©quipĂ© d'une connexion haut dĂ©bit pourrait-il motiver de nouveaux grimpeurs ? Une chose est sĂ»re il est loin le temps oĂč Edmund Hillary et Tenzing Norgay ont atteint l'Everest pour la premiĂšre fois, le 29 mai 1953. À l'Ă©poque, la nouvelle Ă©tait parvenue Ă  tous seulement quatre jours plus tard, le 2 juin. Publications qui peuvent vous intĂ©resser
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ARCHIVES- Le Président de la Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema Mbasogo lors du 26e sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, Ethiopie, 31 janvier 2016. Le président de la Guinée équatoriale a annoncé samedi avoir démis de ses fonctions le plus haut magistrat du pays aprÚs que celui-ci a avoué avoir reçu des pots-de-vin d Le plus haut sommet d'Afrique du Sud est Mafadi, qui est situé à la frontiÚre du Royaume du Lesotho, une nation enclavée complÚtement entourée par la République d'Afrique du Sud. L'altitude de Mafadi est de 11 320 pieds, ou 11 319 pieds selon certaines sources, et c'est le deuxiÚme plus haut sommet de la chaßne de montagnes connue sous le nom de Drakensberg. Le plus haut sommet de toute la chaßne du Drakensberg, à 11 424 pieds, est le Thabana Ntlenyana, qui est situé à l'intérieur des frontiÚres du Royaume du chaßne de montagnes du Drakensberg est la partie orientale de la formation géologique connue sous le nom de Grand Escarpement qui traverse la République d'Afrique du Sud et le Royaume du Lesotho. Le Grand Escarpement entoure le plateau d'Afrique australe et c'est cette partie orientale qui atteint les plus hautes altitudes. Sept sommets montagneux de cette région atteignent des hauteurs allant de prÚs de 11 000 pieds à plus de 11 400 partie du Grand Escarpement connue sous le nom de chaßne du Drakensberg s'étend du sud au nord sur plus de 600 milles. Son nom est dérivé du terme afrikaans Montagnes du Dragon ». Le nom du plus haut sommet de la chaßne au sein de la République d'Afrique du Sud, Mafadi, serait dérivé du terme zoulou désignant un "chien satisfait". D'autres articles intéressants KYW5. 168 144 372 287 236 216 294 96 110

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